ose, très chère fleur que tu fus, par l'esprit je te transmets cette pensée;
Il te faut maintenant te laisser bercer par les vents de l'univers, toi maintenant invincible face aux zéphyrs de tous les pôles. Tout partout de ce monde, tu en mérites les caresses; tu as à y gagner toutes les douceurs. Tu n'en demeureras pas moins insensible aux baisers et aux prières de ceux qui t'ont chérie et qui t'aimeront toujours. Même dans ton sommeil, tu n'en seras pas moins polychrome; ou les couleurs te jalouseront de par toutes les étoiles qui brilleront de toi, ou elle se souderont à ta beauté. Combien de pétales rendras-tu éternels, désormais?
Ma mère, la lune, reçoit ton nom; elle veillera sur toi, te guidera dans ton royaume. Car où que tu sois, tu en es la souveraine; ne dit-on pas de la rose qu'elle est reine de tous les jardins? Il n'est plus question d'un simple éden, quand bien même mirifique; tu trônes dans un plus grand palace maintenant. Peu importe le paradis florissant où tu éterniseras ton siège, en paix puisses-tu y rester, dans tes somptueux voiles de velours! Et la Terre toute entière resplendira de ton ombre nacrée, de l'image de tes yeux aujourd'hui en repos.
Tes proches feront revivre le portrait de toi, fleur magnifique, en harmonie avec la nuit. Sombre ou pâle, une lumière s'est ouverte à toi; l'astre de l'éternité te seconde, l'amour te soulignera toujours. Que ton âme en soit emplie, que ton âme n'en soit que plus paisible!
tout jamais, Rose;
Sincèrement, avec cette plume saignante que tu as bien connue, je signes avec respect et amitié;